Un lieu se réinvente

Histoire

Au XVIIIe siècle, l'industrie textile basée sur le lin est en plein essor et Laval est un des centres de production important de France. Une des étapes clé du processus est le blanchissage des toiles. Une personnalité forte va marquer cette époque.

Il s’agit de Jean René Pierre Leclerc de la Jubertière qui installa un établissement de blanchissage qui révolutionna le métier, situé au lieu-dit « la Mazure ». Cet emplacement est choisi car longé par la rivière la Jouanne dont les eaux sont réputées « douces et savonneuses ». De cette expérience il laissa deux ouvrages de référence : « Méthode de blanchir à exécuter à la Mazure » en 1797 et « Traité du blanchiment des toiles » en 1827.

Clin d'œil à notre époque contemporaine, le déplacement de la blanchisserie de la ville vers la campagne est la conséquences du manque de place dans les faubourgs lié à un conflit d'usage entre habitants et industriels. Une contrainte, que l'entrepreneur éclairé transforme en opportunité : le site de la Mazure sera reconnu comme « plus belle blanchisserie du royaume » et exportera sa production de toiles de l’Espagne à la Hollande et même au États Unis.
Autre référence à notre monde contemporain, dès les années 1800, le coton produit aux Etats Unis profitant de l'esclavage arrive moins cher à La Rochelle que le lin produit dans le grand ouest. Dès lors, c'est tout ce pan industriel qui s'effondre et la blanchisserie ferme en 1811.
250 ans plus tard le site renait et se prépare à accueillir des professionnels en quête de renouveau.